Les simulateurs chirurgicaux

Un apprenti chirurgien s’entraînant sur des cadavres ne peut répéter une procédure donnée en cas d’erreur car les organes du corps sont lésés. L’apprentissage du chirurgien continue donc très longtemps après qu’il ait obtenu son diplôme, et il faut des milliers d’opérations pour devenir "véritablement compétent". Qui aimerait se trouver dans les quelques premières opérations en tant que patient?

Comme c’est le cas aujourd’hui pour les pilotes d’avion, ce qu’il faut est un simulateur qui permette au chirurgien un entraînement "répétitif".

Les premières recherches sur les simulateurs chirurgicaux amenèrent à un système de RV pour la chirurgie du pied et de l’abdomen. Le système a été développé en collaboration avec VPL Research et s’appuie sur deux IRIS SGI 310 VXG pour calculer la visualisation stéréoscopique, affichée sur un casque HMD EyePhone. L’utilisateur interagit avec l’abdomen virtuel via deux DataGlove et en entendant un son 3D. La procédure simulée concernait la fermeture de la plaie faite par dissection sur un intestin. Le monde virtuel comportait divers organes abdominaux, des outils chirurgicaux (seringues, paquets de fil, aiguilles, ...) ainsi que la table d’opération et l’éclairage. L’interactivité avec l’environnement simulé était très bonne car les chirurgiens saisissaient les outils de manière très naturelle. Cependant les limites du calculateur imposaient des compromis. La complexité de la scène devait être limitée et les organes semblaient sortir d’un dessin animé. D’autre part, la manipulation des organes et leurs comportements n’était pas très réalistes. Il n’y avait pas de sang quand on coupait les organes, pas de pesanteur, pas de dynamique, pas de résistance à la déformation et pas de retour tactile.

Les simulateurs de l’avenir devront améliorer le réalisme et l’interactivité (utilisation de vrais outils chirurgicaux et retour tactiles et de forces). De plus, ils devront pouvoir fonctionner en réseau afin qu’une équipe entière puisse s’entraîner sur le même corps virtuel. Un chirurgien spécialiste en poste dans un hôpital devra pouvoir enseigner à d’autres chirurgiens situés dans d’autres hôpitaux de nouvelles procédures en utilisant la technique de l’espace virtuel de travail partagé.

Autre lien intéressant:
Medical Vision Group